Bienvenue sur le site de Sylvain Kustyan - Amour de la chanson française



La France est connue pour sa chanson poétique. Depuis mon plus jeune âge, j'ai développé une passion pour ce type de musique. J'ai appris à l'écouter, l'apprécier et la comprendre.

Ce blog est un lieu pour moi pour partager cette passion tout en essayant d'apporter une lumière nouvelle sur des oeuvres qui contribuent depuis 40 ans maintenant à façonner l'identité culturelle française.

Ainsi, je vous propose ici de vous présenter les oeuvres de trois grands poêtes de la chanson : Jacques Brel, Georges Brassens et la longue dame brune, Barbara.

Je vous souhaite une bonne lecture et une bonne écoute.


Ma chaine Youtube : la chanson française

lundi 14 novembre 2011

Sylvain Kustyan : Jacques Brel : Quand on n'a que l'amour

Tellement vrai... un texte et une mélodie volontairement naïf et plein d'espoir. Si l'Amour pouvait triompher davantage...

lundi 19 septembre 2011

Sylvain Kustyan : L'anti héros dans l'oeuvre de Jacques Brel - Introduction

Nombre de chansons de Brel parlent d'hommes qui ne sont pas sans rappeler certains personnages des romans de Kafka. Incapables d'agir, ils se retrouvent victimes d'eux-mêmes et d'une société dans laquelle ils ne peuvent que difficilement évoluer. Le héros brélien est bien souvent un homme faible, qui ne comprend pas la société, qui souffre des autres. Souvent naïfs, ils ne peuvent que subir les autres.

Le rapport aux autres, à l'autre est central à l'oeuvre de Brel; c'est ce qui le pousse à écrire. "J'ai mal aux autres" déclarait Brel. Écoeuré par une société qui écrase, Brel tente de comprendre l'autre - ces créatures qui évoluent dans une société qu'il juge métallique, dépourvue de ce qu'il nomme "le tendre". Inadapté aux autres, le héros brélien ne trouve pas de repères. C'est une perpétuelle victime.
Il est possible d'y voir une mise en abîme de Brel le poète qui tel l'Albatros de Baudelaire ne peut vivre au milieu des communs. Brel le répète, il veut dire au monde, aux gens qui l'admirent, qui l'écoutent, qu'ils les aiment. Il veut projeter l'amour. Ses personnages s'exposent, se donnent naïvement et se condamnent eux-mêmes à l'échec, la souffrance et parfois au désespoir profond.

Le héros brélien oscille entre désespoir et faux espoir, soit il succombe, soit il se perd dans un espoir illusoire. Entre illusions de bonheur et désillusions totales, les héros ou anti-héros que dépeint Jacques Brel touchent le lecteur, le public. La description réaliste que délivre Brel permet l'identification. Nombre d'entre-nous se reconnaîtront dans des chansons telles "Madeleine", "Mathilde" ou même "Les bonbons".

Jacques Brel nous présente des héros victimes de la société, mais on ne peut dire qu'il soit tendre avec eux et il porte également un regard très critique sur leur attitude qu'il juge peu courageuse, trop prudente et parfois mesquine. Son regard sur ces gens trop prudents et aveugles peut être acerbe. La critique de la société que propose Brel n'est jamais univoque. Dans "Ces Gens Là", certes la société semble écraser le narrateur et lui interdire le bonheur. Mais l'attitude de ce dernier n'apparaît pas moins mesquine se complaisant à accepter "ces gens là" et à les critiquer "à distance".  Nous le verrons plus tard en étudiant cette chanson en détails.